mardi 24 juillet 2007

Vieux Papiers


Si j'ai bien changé, en relisant ce vieux papier que ma soeur m'a donné, je me rends compte que je ressasse les mêmes choses depuis un certain temps. Il est vieux le temps où nous n'étions pas vieux. Où nous croyions que nos aînés savaient tout y compris... Où nous croyions que. Ne nous bernait-on pas un peu ?


Entres roucoulement et cataplasme

À force de s’enfoncer dans la couette, proposer des places de cerbère aux virés d'école pour assurer cette tranquillité maladive, les « Parisiens » (mot-clé comme Américain, Bobo ou Sans-culotte) oublient que la matière existe. Si je n’admets qu’on enlève la voiture qui sert à transporter mon travail (le métro n’a pas le ticket pour la toile) dans des conditions qui relèvent du piège à touriste, je n’admets non plus qu’on se targue de « créateur », d’« artiste » ou nouvelle friture du genre sans avoir au préalable été confronté à l’apprentissage. Comment voulez-vous que des technocrates puissent comprendre ce qu’est la matière, eux qui ne la voient qu’au travers d’un compte en banque ou d‘un costard cravate… À Paris (que les « biens-placés » limousins emboîtent bien le pas !), ce que j’entends sur l’art est, sûr, la version de ces pairs, de gens obscènes cracheurs d’ennui en sales sanglots longs, imaginant sans douter, qu’art, c’est ça. Non, l’art n’est pas ça et même s’il est un don, les fourmis de la matière sont là pour faire barre. Bien sûr, il y a des trucs, les faires à repasser de l’artisan qu’un bricoleur né met des années à situer sur ses doigts.
Peu importe comment qu’on fait pour devenir un artisse : - Suivre assidûment des maîtres. - Autodidacte (ce qui revient au même au bout d’un certain temps… d‘écoute). - Avoir appris un métier manuel pour y puiser quelques renseignements (les meilleurs acuponcteurs que j’ai rencontré sont souvent plombiers d’origine). - Avoir baigné dans un milieu propice, etc.
Mais c’est pas tout : le 19ème siècle a montré que virtuosité n’est pas art ! Si le début du 20ème siècle a sagement mis le holà sur ces prouesses techniques, notre époque continue bêtement l’académie du gargarisme de « bobo » en maux d’ego. Ce n’est évidemment pas la matière qui dirige. Ce n’est pas plus la tête : ces deux là ont un rôle, certes… quant à l’émotion, parlons-en ! celle-ci n’a qu’à bien se tenir pour accéder au nirvana. L’inviter pendant l’intervention ; ce que font la plupart des dits artistes en mal de thérapie, et l‘œuvre sera vide. Travailler pour extirper cette émotion implique une grande maîtrise de soi pour ne pas être pris au piège, ce qui souvent fatigue énormément l’auteur.
Perception du format dans son intégralité en 2 ou 3 dimensions. Utilisation de la vision intégrale, ce que sait plus ou moins bien faire un conducteur pour éviter les accidents. Utilisation des lignes de force liées à la perception visuelle. Utilisation de la grammaire visuelle (notions venant du fond des temps bien connue des publicitaire et souvent malmenée par les « psy quelque chose »). Certains diraient « échelle » ou « notion d’ensemble », mais sorties de la bouche des artêteux, cela n‘a pas de sens.
Tout ça a été transmis à bon nombre d’étudiants… qui se voilent la face lorsqu’on le leur rappelle, de peur que les censeurs de l’art ne les mettent aux rencards. Qui osera parler de triangulation, arabesque des valeurs ?
Quant à la couleur, tant d’écoles menées par tel ou tel maître que le choix est en fonction de ses dispositions. S’il existe des règles de physique immuables, sont elles à appliquer ? À l’inverse de ce qui vient d’être exposé, chaque époque se retranche sur ses modes propres difficiles à intégrer en d’autres moments. Étudiants, nous suivions les cours de chromatologie d’anciens élèves du Bauhaus. Maintenant fort déconseillé !
Il faut avoir recours à la perception du lieu, de l’époque et des gens. Peu (Jacques Haramburu, Roger Plin, Singier et quelques rencontres épisodiques) nous ont mis sur notre propre voie.
Oui, certains apprennent plus vite, sont-ils doués pour autant ? Plus exactement, retrouvent-ils plus facilement le chemin des perceptions innées dont la plupart des gens ont oublié l’existence en sachant éviter les simagrées prônées par les « savants » surtout préoccupés de leur place à la table du pouvoir.
L’art n’est pas réservé aux artistes, tant s’en faut et s’intéresser aux démarches du métier si l’on veut passer la porte d’une œuvre n’est pas utile, voire restrictif. Ce n’est pas en apprenant le solfège que l’on saura goûter tel compositeur. La comparaison s’arrête là car apprendre à devenir un artiste dépasse largement le solfège.
Quoiqu’il en soit nous vivons une époque où l’académisme est de ne savoir rien faire, à l’inverse de l’académisme précédent où les recettes de cuisine imposaient leurs vertus.
La voie funambule n’est pas la plus facile !
Et puisque beaucoup rêvent par catégorie et que j’ai ma claque que l’on cherche à m’imposer une « école » dont je claque la porte chaque fois que je perçois quelque tentative de définition, je me définis définitivement comme peintre claquiste, car le claquisme ne mourra que lorsque l’homme n’aura plus demain ni de main.
JLMR 25 mai 2007

bonjours

ceci pour vous avertir que
mes damnes et mes cieux : c'est tout vert...



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car à force, "jlmr" seul devient trop lourd et ceux qui voyagent ou qui ne peuvent avoir de connexion rapide s'en voient de toutes les couleurs avant d'accéder aux miennes.
Il y a aussi biensûr jlmr.hautetfort.com...